Activités de contre saisons

L’agriculture est un secteur important de l’économie burkinabè ; elle contribue pour 35 à 40% au PIB, occupe plus de 80% de la population, constitue une source de devises et contribue substantiellement à la satisfaction des besoins alimentaires de la population. Malgré son importance, le secteur agricole burkinabè n’a pas connu de développement conséquent depuis les indépendances. La sécurité alimentaire n’est pas régulièrement assurée d’une année à l’autre et l’indice de pauvreté demeure élevé dans les zones rurales où l’agriculture est la plus pratiquée. De telles contre-performances sont imputables à des contraintes de diverses natures comme :

  • L’insuffisance et la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies,
  • Les systèmes extensifs d’exploitation conduisant à une dégradation des ressources naturelles,
  • Le faible niveau d’équipements technique,
  • Le manque ou l’insuffisance d’innovations techniques etc…

La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et à des provisions suffisantes, saines et nutritives, leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires. Disponibilité, accessibilité, stabilité, et utilisation rationnelle sont les caractéristiques de la sécurité alimentaire. Apports complémentaires importants, les cultures de contre-saison participent de façon efficace et efficiente à la lutte contre l’insécurité alimentaire. Conscient de cet apport, le Gouvernement Burkinabè et ses partenaires au développement ont entrepris de nombreuses actions pour booster cette activité dans toutes les localités du pays à travers de nombreux projets et programme.

Au niveau de la Région du Nord, la production maraîchère se positionne comme le pilier de la production végétale. Selon les statistiques, la région du Nord contribue au titre de la production nationale environ 48% de la production de pomme de terre, 20% de la production de carottes, 12% de la production de choux, 8% de la production de tomate et 12% pour les autres spéculations maraîchères (oignons, aubergine, haricot vert, salade, concombre, ail, piment, gombo, etc.)

Au niveau régional, la production maraîchère est fortement dominée par les oignons, soit un taux de 27% de la production maraîchère totale, la tomate (23,4%), le chou (19,7%) et la pomme de terre (8,9%). Les activités de maraîchage s’organisent essentiellement autour des exploitations familiales allant de quelques ares à plusieurs hectares. Au vu de son apport considérable au développement de l’économie régionale, le maraîchage se positionne comme une spécialisation régionale.